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De journaliste à entrepreneure – 20 ans de militantisme

Défendre les droits des plus désavantagés et militer pour l’égalité dans la société, telles sont les motivations de *Lise, une femme malgache journaliste et entrepreneure. Depuis 20 ans, toutes ses actions, que ce soit personnelles ou professionnelles, sont dirigées dans ce sens. Un parcours extraordinaire.

D’une scolarité modeste…

Née à Antananarivo, Lise est issue d’une famille modeste mais ambitieuse. La jeune fille a commencé ses années de primaire au sein de l’Ecole primaire publique (EPP) Ambohidratrimo, avant de poursuivre à l’EPP Mahandraza, à Antsirabe, à cause d’une affectation de ses parents dans la localité. Elle y obtient son diplôme de CEPE, puis poursuit ses études au sein du collège Saint-Joseph Ambohidratrimo, puis au sein du collège Farimbona Antsirabe. A l’époque, les frais de scolarité étaient entre 3 000 et 5 000 Ariary. Lise obtient ensuite son diplôme de Baccalauréat au sein du Lycée André Resampa Antsirabe. L’écolage était entre 5 000 et 10 000 Ariary.

… à un parcours académique honorable

Depuis toute petite, Lise a toujours rêvé d’être journaliste. Après son Baccalauréat, elle décide d’entreprendre un concours d’entrée à l’université ESSVA Antsirabe, et y est admise. Cependant, l’écolage coûte cher, et sa mère est obligée de faire un prêt bancaire pour pouvoir subvenir à ses études pendant sa première année.

Ne voulant pas être une charge pour sa mère, elle décide d’entreprendre un stage dès sa première année, pour pouvoir trouver du travail rapidement ensuite, et payer ses propres frais de scolarité. Elle décroche ainsi son premier stage au sein de la radio Haja Antsirabe, en 2006.

En 2009, pour obtenir son diplôme de Licence, Lise entreprend un stage au sein du journal de référence national, et est ensuite engagée en tant que journaliste.

Sa vocation se fait de plus en plus évidente, car elle est de plus en plus investie dans le traitement des actualités politiques, et écrit de plus en plus sur le sujet.

Elle devient d’ailleurs une véritable militante pour la liberté de presse et d’expression, notamment après la crise politique de 2009.

Vers une carrière politique

En 2012, Lise postule pour un magazine politique de renom et est engagée. Elle décroche également une opportunité en tant que correspondante pour un journal international, où elle travaille encore jusqu’à présent.

En 2016, elle décide de se lancer dans la politique et d’intégrer un parti. Cependant, afin d’avoir tous les bagages nécessaires, elle décide de se former en Sciences politiques au sein de l’Institut d’Etudes Politiques (IEP).

Elle a obtenu son diplôme de Licence en 2020, et est actuellement en quatrième année de Master.

Les frais de scolarité coûtent dans les 3 000 000 Ariary par an.

Une fibre entrepreneuriale

Hyperactive, touche-à-tout et très ambitieuse, Lise n’aime pas chômer. Entre la politique, les études et le journalisme, elle décide également de réaliser un de ses rêves : entreprendre. En 2021, la femme monte une entreprise de gestion de déchets.

“J’ai trouvé qu’il y avait trop de déchets à Antananarivo qu’on peut recycler. En meme temps, j’avais dans mon entoutage des artisans de papier Antemoro qui avait perdu leur travail à cause de la restriction sur l’utilisation de leur matières premières. Du coup, je leur ai proposé de travailler ensemble”, 

explique-t-elle.

Depuis toute petite, Lise avait déjà la fibre entrepreneuriale. Il fallait juste l’exploiter.

“J’ai toujours aimé entreprendre. J’ai commencé au collège en achetant des pistaches et des oranges avec mon goûter de la semaine, et en le vendant le weekend quand je rentrais chez mes parents. Puis j’ai su detecter les affaires qui marchaint et je savais utiliser mes relations”, 

raconte-t-elle.

À part être entrepreneure, journaliste et politicienne, Lise est également formatrice en journalisme et secrétaire générale d’une association qui mobilise les jeunes à participer à la vie citoyenne et politique.

« Tout ce que je fais, en général, c’est par militantisme”,

conclut-t-elle.

*Pour des raisons d’anonymisation, nous utiliserons des noms générés aléatoirement dans les articles.