photographie

10 ans dans la photographie, le parcours d’un communicateur passionné

Travailler dur pour réaliser ses rêves, tel a toujours été la motivation d’Arthur. Curieux, passionné et ambitieux, ce jeune homme de 32 ans a fait le pari de réussir dans la photographie. Malgré des débuts difficiles, il a aujourd’hui atteint son objectif, et fait partie des photographes les plus connus de la Grande île. Il travaille actuellement en tant que photographe professionnelle pour une organisation internationale.

Une scolarité modeste

Arthur est issu d’une famille de paysans de la périphérie d’Antananarivo, à Sabotsy-Namehana. Même s’ils n’avaient pas une vie aisée, ses parents ont fait de leur mieux pour l’inscrire dans une école de renom, où il pourrait acquérir de bonnes bases. Il fait donc ses années de primaire au sein de l’école catholique Sekolintsika Analamahitsy, puis continue ses années de collège au Les Bons Amis Tsarahonenana, où il obtient son diplôme de BEPC.

Le jeune homme passe ses trois dernières années du cycle secondaire au sein du lycée public Nanisana, alors réputé comme étant un des meilleurs lycées publics de la Capitale, en 2009. Il y passe son Baccalauréat en série littéraire A2, et réussit du premier coup.

À l’époque, le lycée public est gratuit, mais des frais d’inscription doivent cependant être payés au début de l’année scolaire.

Un parcours académique semé d’embûches

Après avoir obtenu son Bac, Arthur a passé une année au sein d’une université privée, dans la filière Evironnement.

« Je manquais de motivation et de maturité à ce moment-là. J’ai donc choisi un secteur que j’aime vraiment, la communication », 

explique-t-il.

C’est ainsi qu’il entreprend un concours d’entrée au sein de l’université privée UPrim, et est reçu à la Mention Communication. Ce choix a pour lui était une évidence car au sein de cette université, le nombre d’étudiants par classe est très limité.

« En primaire, nous étions au maximum 60 élèves, ce qui me permettait de mieux me concentrer par rapport aux grands groupes d’étudiants à la fac »,

a-t-il expliqué.

Comme la plupart des jeunes de son âge, Arthur aime faire la fête et traîner avec ses amis. Il commence à fréquenter une jeune femme de la même Mention que lui, en deuxième année, en 2012. Celle-ci tombe enceinte, et suite aux pressions de la famille de la jeune femme, il est obligé de se marier et d’abandonner ses études pour subvenir aux besoins du foyer.

Il va donc ainsi découvrir le monde du travail, à contre-cœur, et pourtant, sa première expérience professionnelle est déjà le signe d’un avenir brillant.

Une première expérience professionnelle à l’international

« Ma première expérience professionnelle était en tant qu’enquêteur pour une organisation non gouvernementale internationale. Le terme “Mondial” était déjà un signe, mais je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite, hahaha »,

raconte-t-il.

En effet, pendant 1 mois, le jeune homme côtoie ses premiers collègues au sein de l’organisation internationale. De nature serviable, sympathique et souriant, il se lie rapidement d’amitié avec ses collaborateurs, et même les cadres supérieurs, ce qui le poussera à décrocher sa seconde expérience professionnelle, un mois après, et à retrouver son amour de la communication, mais surtout, de la photographie.

Renaissance de sa passion pour la photographie

« Ma première expérience en photographie était avec une ONG environnementale. C’est eux qui m’ont formé et m’ont poussé à aller plus loin dans ce domaine. À partir de ce moment, j’ai renforcé mes connaissances et j’ai pu synchroniser la photographie avec la communication et l’environnement », 

rapporte Arthur.

Grâce à de nombreuses collaborations, il rencontre une journaliste qui lui demande alors de collaborer avec elle dans la réalisation de ses différents projets de reportage, mais aussi ses projets personnels.

« Cela a été une porte d’entrée pour ma visibilité en photographie et m’a permis de devenir formateur en communication digitale », 

ajoute-t-il.

De là, son cercle s’agrandit, et il devient photographe freelance pendant trois ans, mais également formateur en photographie et en communication digitale, aux côtés de la journaliste qui avait alors fondé une agence créative.

De ses propres ailes

« En 2020, une organisation internationale a lancé un appel d’offres en communication, plus précisément dans le secteur de la santé. J’ai postulé et réussi le test, qui consistait en un montage pour un spot pour un grand événement public pendant la COVID-19. Mon choix de ce domaine actuel était une surprise pour moi. Même si je suis né dans le secteur de l’environnement, mon entrée au sein de cette organisation m’a exposé à divers secteurs comme la protection sociale, la santé, l’énergie, etc. En tant que passionné, il m’a été facile de m’adapter à tous ces secteurs parce que j’aime mon métier et j’ai toujours eu de bons amis et collègues », 

raconte Arthur, des étoiles dans les yeux.

Arthur est passionné de photographie, mais aussi de musique. Mis à part son travail de photographe, le jeune homme travaille également dans le domaine du graphisme, et, pendant son temps libre, consacre beaucoup de temps à la vie de famille.

*Pour des raisons d’anonymisation, nous utiliserons des noms générés aléatoirement dans les articles.