Développeur web freelance : une carrière bien lancée pour un étudiant en informatique

À l’aise dans le numérique et l’informatique depuis sa plus tendre enfance, *Nary a pu se frayer un chemin dans le domaine et est développeur web freelance depuis 6 ans maintenant. Un travail passionnant, même si parfois cela donne des migraines.

Un parcours scolaire et académique modeste

Extraverti et très curieux de nature, Nary se distingue dès la primaire par son intelligence. A l’époque, il était un élève de la fameuse école privée Madame de Sévigné Ambohijatovo. Une école française qui était, à l’époque, parmi les meilleures de la Capitale, et était chère en écolage. Le mois coûtait environ 60 000 Ariary, ce qui était une grosse somme dans les années 90.

Au collège et lycée, le jeune homme a étudié au lycée catholique Saint Jean Bosco, à Betongolo. Une année coûtait 240 000 Ariary au collège, et 400 000 Ariary au lycée. Nary est très doué pour les mathématiques. Il obtient son Baccalauréat en série C, série scientifique, avec la mention Bien.

Déjà à l’époque, il ressent une certaine attirance pour l’informatique, et en parle à sa mère, qui lui conseille alors d’étudier à l’université privée ISIME, Betongolo. Il entreprend le concours d’entrée et y est reçu. Cependant, le jeune est très ambitieux, et décide en même temps de prendre part au concours d’entrée en Informatique à l’Ecole nationale d’informatique (ENI), pour faire partie des élites.

A sa grande surprise, il est reçu, et décide de quitter l’ISIME pour s’installer à Fianarantsoa, à l’ENI, en 2013.

Il choisit de se spécialiser en programmation et développement web et y passe 5 ans de sa vie pour décrocher un Master et devenir officiellement ingénieur. Les frais d’inscription et autres frais au sein de l’université coûtaient approximativement, annuellement, 400 000 Ariary par an.

Choix d’une carrière en développement web

Dès la troisième année, Nary s’immisce dans le monde professionnel. Il fait son premier stage en tant que développeur web au sein d’une startup à Antananarivo, en 2015, pendant 3 mois, ce qui lui permet ensuite de décrocher son diplôme de Licence.

En 2018, à la cinquième année, il entreprend son deuxième stage au sein d’une autre startup malagasy, fondé par un ancien de l’ENI lui-même. Après 3 mois, il se fait engager en tant que prestataire.

De là, le chemin est tout tracé pour ce jeune développeur web qui excelle dans son travail.

Vers le freelancing

En 2019, suite à la fermeture de la startup dans laquelle il travaillait, Nary est redirigé vers une société offshore, en tant que développeur web et créateur de logiciel. Après un an au sein de la société, il est promu en tant que chef de projet. Il s’y plaît énormément, mais la Covid-19 vient ensuite se mêler à l’histoire.

Alors qu’il travaille en service minimum et en télétravail durant le confinement, il se fait proposer une offre en tant que chef de projet développeur front-end freelance. Il s’agit d’une startup française, presque entièrement externalisée à Madagascar.

Il décide de sauter le pas et de démissionner de son travail, ce qui a été une des plus bonnes décisions de sa vie.

« J’adore mon travail. Je code moins, j’ai plus de réunions et je suis le gardien de notre base de code afin qu’aucun, ou moins de bugs, ne passe. Cela met également à profit mes compétences en matière de communication, qui seraient perdues si je n’étais qu’un développeur ordinaire », 

témoigne Nary.

Nary en est donc déjà à sa deuxième année de collaboration avec la startup, et s’y épanouit grandement, autant émotionnellement que financièrement.

« Ce que j’aime le plus dans mon travail actuel, c’est que j’ai toujours l’occasion de coder, mais seulement sur les cas difficiles et intéressants. D’autant plus que je suis plus libre et que je peux gérer mes horaires comme je veux », 

rajoute-t-il.

Un des grands avantages du freelancing.

Ce mode de vie lui a également permis d’avoir une vie sociale plus remplie. Le jeune homme est également un grand passionné de randonnées, et fait partie du Leo Club.

Mis à part son travail, il fait également des missions ponctuelles pour arrondir ses fins de mois.

*Pour des raisons d’anonymisation, Nous utiliserons des noms générés aléatoirement dans les articles