Sujet de Français– Série A-C-D – 2019 – Deuxième Session

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE                         
SECRETARIAT GENERAL                         
DIRECTION GENERALE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR DIRECTION DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR                         
Service d’Appui au Baccalauréat  
BACCALAUREAT DE L’ENSEIGNEMENT GENERAL        

SESSION 2019
AC-DSérie  
Code matière
: AC-D  
: 006
Épreuve de :
Durée :
Coefficient A :
Coefficient C-D :
Français
04 heures
3
2

SUJET I
Texte : Tradition et modernisation
La santé est une nécessité en tout temps. La médecine a lutté pour combattre la maladie. Mais celle-ci était-elle perçue par nos grands-parents comme nous la percevons aujourd’hui ? Elle a toujours été une situation que l’on rejette, mais on en a fait diverses interprétations.
À l’époque de mon grand-père, si quelqu’un était malade, deux hypothèses étaient possibles : soit la maladie était “naturelle” contractée par la volonté de Dieu, elle était baptisée “maladie divine” ; soit, elle était provenue d’un mauvais sort jeté par quelqu’un. C’était alors de la sorcellerie.
L’époque où nous vivons aujourd’hui est d’une autre dimension. La découverte des microbes ainsi que l’importance de l’hygiène est un capital quasiment ignoré de nos grands-parents. Mais si la médecine moderne l’attaque au mal dans les détails dont elle connait l’explication scientifique, la médecine traditionnelle soignait la maladie dans sa globalité. Malheureusement, la médecine traditionnelle s’évolue peu. Peut-être en raison du mystère qui l’entoure ou du fait de l’initiation de génération, elle est limitée à de rares personnes, ce qui rend l’accès très difficile. Et puis la tradition pèse lourd et on a souvent peur de remettre en question certaines valeurs. Ainsi, un jeune qui aurait dû être initié au métier du guérisseur a été dépossédé de son droit parce qu’il allait à l’école et on a peur qu’il divulgue le secret.
Arsène ZEROME.

QUESTIONS
I-ÉTUDE LEXICALE ET MORPHO-SYNTAXIQUE
A- LEXIQUE
1- a) Donnez la négation lexicale de”limitée”
b) Formez une phrase avec le mot trouvé.
2- Expliquez le mot “dépossédé”

B- SYNTAXE
1- Transformez la phrase suivante à la voix active :
“Un jeune devrait être initié au métier de guérisseur”
2- Transposez au discours indirect :
On a dit : “La maladie est perçue par les grands-parents comme on la perçoit aujourd’hui”.
3- Remplacez le groupe nominal en italique par le pronom personnel convenable :
La médecine a lutté pour combattre la maladie.

II- COMPREHENSION
1- Comment les ancêtres percevaient-ils une maladie qui atteint une personne ?
2-D’après le texte, quelles sont les différences et ressemblances entre guérisseurs et médecins ?
3- Selon vous, la médecine traditionnelle serait-elle encore avantageuse de nos jours ? Pourquoi ?

III- EXPRESSION ÉCRITE
Pensez-vous qu’une collaboration entre la médecine traditionnelle et la médecine moderne puisse bénéfique pour la santé publique ?

SUJET II
Texte :
Le livre, cet objet que nous tenons entre nos mains, relié ou broché, de plus ou moins de prix, n’est évidemment qu’un seul des moyens par lesquels nous pouvons conserver une parole. Non seulement, il est possible de fixer l’écriture sur des solides d’un type différent, comme les “volumes” de l’antiquité, mais nous disposons de toute sorte de techniques pour “geler” ce que nous disons sans même le secours de l’écriture, pour l’enregistrer directement avec son timbre et ses intonations que ce soit le disque, la bande magnétique ou la pellicule de cinéma.
Le fait que le livre, tel que nous le connaissons aujourd’hui, ait rendu les plus grands services à l’esprit pendant quelques siècles, n’implique nullement qu’il soit indispensable ou irremplaçable. A une civilisation du livre pourrait fort bien succéder une civilisation de l’enregistrement. Le simple attachement sentimental, comme celui de nos grands-parents, ont gardé pendant quelques années pour l’éclairage au gaz, ne mérite évidemment qu’un sourire indulgent, j’ai connu une vieille dame qui prétendait que le froid d’une glacière était de meilleure qualité que celui d’un réfrigérateur.
C’est pourquoi tout écrivain honnête se trouve aujourd’hui devant la question du livre. Cet objet par lequel tant d’évènements ont eu lieu convient-il de s’y tenir encore, et pourquoi ? Quelles sont ses véritables supériorités, s’il en a sur les autres moyens de conserver nos discours ? Comment utiliser au mieux ses avantages ?
Or, dès qu’on examine un tel problème avec un esprit suffisamment froid, la réponse apparait évidente, mais elle implique, certes, des conséquences qui peuvent dérouter les moins déliés de nos censeurs : l’unique, mais considérable supériorité que possède non seulement, le livre, mais toute écriture sur les moyens d’enregistrement direct, incomparablement plus fidèles, c’est le déploiement simultané à nos yeux de ce que nos oreilles ne pourraient saisir que successivement. L’évolution de la forme du livre, depuis la table jusqu’à la tablette, depuis le rouleau jusqu’à l’actuelle superposition de cahiers, a toujours été orientée vers une accentuation plus grande de cette particularité.

I- COMPREHENSION
1- a) Quel est le sens contextuel du mot “geler” ?
b) Utilisez ce mot dans une phrase où il aura un autre sens
2- Donnez le synonyme de “dérouter”
3- Appliquez la nominalisation dans la phrase suivante :
“L’évolution de la forme du livre a été orientée vers une accentuation plus grande de cette particularité”
4- Faites la tournure personnelle de la phrase ci-dessous :
” Il est possible de fixer l’écriture sur les solides d’un type différent. “
5- Pourquoi l’utilisation du livre est-elle en régression d’après le texte ?
6- Pensez-vous que le livre est supérieur à l’enregistrement ? Expliquez

II- RESUME :
Résumez ce texte au quart de sa longueur (marge de 10%)

SUJET III : DISSERTATION
L’internet est une arme à double tranchant”
Dissertez cette affirmation en appuyant votre explication à l’aide des exemples précis.