De responsable commerciale à entrepreneure, l’aventure d’une citoyenne engagée

10 ans d’expérience dans le commercial. Ce sont ces années passées dans le domaine de la vente et du commerce qui ont poussé *Malanto à créer son entreprise de formation et de prestation en service commercial.

Une formation d’élite

Issue d’une famille modeste mais ambitieuse, Malanto a eu des parents qui se sont soucié de ses bases. Ainsi, dès ses trois ans, elle a intégré l’école Mirva Alarobia. De la sixième à la troisième, elle étudie au Collège catholique Saint-François Xavier Antanimena, une des meilleures de l’époque, mais à des frais moins onéreux. Après l’obtention du diplôme de BEPC, elle étudie au lycée publique Jean Joseph Rabearivelo, un des meilleurs également, et plus accessible.

Après avoir décroché son diplôme en série littéraire A2, en 2007, Malanto entreprend un concours d’entrée en Gestion, une filière très tendance à l’époque, à Madagascar, à l’Université d’Ankatso.

« Malheureusement, je rate ma session. On ne saura jamais ce qui s’est réellement passé, mais ma feuille de copie a disparu »,

a-t-elle raconté.

Malanto décide donc de reprendre ses études à l’ISCAM Ankadifotsy, en Marketing, un an après, en 2009.

« J’ai décidé d’y étudier car l’école a une très bonne réputation. De plus, elle assure les débouchés après la formation académique »,

affirme-t-elle.

Etant parmi une des plus grandes universités privées de Madagascar et octroyant une qualité de formation aux normes internationales, l’ISCAM est onéreuse, en termes de frais de scolarité. Une année coûtait environ 2 millions d’Ariary à l’époque, soit 6 millions d’Ariary pour un an.

« J’ai dû arrêter à la Licence, faute de moyen. Mais cela m’a déjà beaucoup aidé car j’ai pu décrocher mon premier travail juste après », rapporte Malanto.

affirme-t-elle.

Début d’une carrière professionnelle dans le commerce

En 2012, la jeune femme occupe son premier poste auprès d’une entreprise de vente de vêtements, qui possède 3 boutiques physiques, en tant que responsable commerciale.

« C’était des débuts difficiles. Je gagnais 150 000 Ariary par mois », témoigne-t-elle.

affirme-t-elle.

Deux ans après, elle est engagée en tant que gestionnaire clientèle au sein d’une banque primaire du pays.

« Le relationnel et récemment la formation – je suis passionnée par les relations humaines principalement et le côté humanitaire m’ont beaucoup plu. J’ai travaillé huit ans dans cette banque, avant de finalement la quitter car, malgré mon amour pour le travail, je me sentais trop exploitée »,

dit-elle.

Un chemin semé d’embûches

En 2022, après plusieurs années d’hésitation, Malanto lance donc enfin son agence de formation en commercial. Une agence qui effectue également des prestations de service en commercial, dont notamment la prospection clients.

Entre-temps, comme l’entreprise est toute naissante et que la rentrée d’argent n’est pas au beau fixe, Malanto traite également des contrats de consultance, qui ne sont pas toujours satisfaisants également.

D’ailleurs, son dernier poste de formatrice au sein d’une agence privée ne correspondait pas à ses valeurs et était « ingrat », comme elle le dit elle-même, en termes de proportion effort et rémunération.

Début 2023, elle démissionne de ses postes de consultante et décide de se concentrer sur son entreprise, avec les moyens du bord. Son amour pour l’humanitaire et son envie de créer un impact tangible prennent le dessus et, en avril 2023, elle lance son premier évènement.

« Je veux rétablir une certaine justice et avoir un impact tangible pour Madagascar. Je suis une femme mariée, maman de deux enfants qui est quand même un job à plein temps mais que j’ai choisi et que j’affectionne pour mon équilibre psychologique, même si parfois pendant les rush, je l’oublie. La réussite est relative, financièrement, il y a mieux, mais je fais ce que j’aime, je crée de l’impact en respectant l’éthique et les valeurs que je me suis fixée »,

conclue-t-elle.

De temps en temps, quand le temps et les moyens le permettent, Malanto fait du bénévolat dans des associations, toujours dans le but de créer de l’impact. Elle enseigne, coache, accompagne…Bref, une guerrière au grand cœur.

*Pour des raisons d’anonymisation, Nous utiliserons des noms générés aléatoirement dans les articles