Des études en marketing à une carrière d’influenceur

Un métier du vingt-et-unième siècle : influenceur. C’est le métier qu’exerce actuellement *Nantenaina, un jeune homme de 24 ans qui a fait des études en marketing. Une filière qui se marie bien à sa profession actuelle.

A la découverte du marketing

Talentueux, mais également ambitieux, persévérant, intelligent et grand bosseur, Nantenaina a obtenu son Baccalauréat en 2016, après avoir passé ses années de primaire et de secondaire à Saint-Michel Amparibe. Après avoir décroché son diplôme en série littéraire, il décide de se tourner vers la filière Marketing, une filière qui commence à être tendance à l’époque. Il passe donc un concours d’entrée à l’Institut Supérieur de Technologie d’Antananarivo (IST-T), y est admis, et y commence son cursus universitaire.

« De base, j’ai choisi IST Ampasapito pour suivre les traces de mon oncle que j’admirais beaucoup, il y a étudié le marketing et il s’en sort pas mal dans la vie »,

raconte Nantenaina.

Dans l’ensemble, le cursus universitaire au sein de l’IST-T coûtait à l’époque dans les 7 à 8 millions d’Ariary, de la première à la cinquième année. Pour les premières et deuxièmes années, les frais coûtaient à peu près 1 400 000 Ariary annuellement. Après cela, il est obligatoire de travailler pendant deux ans avant de continuer son cursus de Master, qui durait à l’époque trois ans. Ce dernier cursus coûtait 3 à 4 millions d’Ariary au total.

Le cursus à l’IST-T exige des stages en entreprise à partir de la première année. C’est ainsi que Nantenaina découvre les bases de la finance au sein d’une société de prêt, en 2017.

Toutefois, cette première expérience ne met pas vraiment le jeune homme dans le bain du marketing. Il en découvre d’ailleurs plus sur le digital, en créant des contenus, que dans son lieu de travail. C’est ainsi qu’il commence à développer un amour pour le marketing digital.

Une orientation vers le marketing digital

Nantenaina est passionné de beaucoup de choses, mais essentiellement du « beatmaking » et surtout de la création de contenus humoristiques. En 2020, suite à une vidéo qui a percé sur Facebook, il devient influenceur sans le vouloir.

« Je suis devenu influenceurs suite à une vidéo qui a percé sur Facebook, mais honnêtement je n’avais pas choisi de devenir aussi viral. Mais bon, quand je crée du contenu, on me le vole parfois, du coup pour éviter ça, il fallait que j’impose mon « branding », que je montre mon visage et que je fasse des vidéos, à part des memes »,

explique-t-il.

Chose qu’il fait très bien vu qu’il a étudié le marketing et qu’il est assez autodidacte en digital.

D’autre part, depuis la même année, Nantenaina a également été engagé en tant que community manager au sein d’une société de parapharmacie. Il y travaille en télétravail jusqu’en 2022.

Il se fait ensuite recruter pour le même poste au sein d’une agence digitale pendant trois mois, avant de finalement finir par choisir le freelancing.

Le choix de travailler en freelance et d’être influenceur

Depuis septembre 2022, Nantenaina a décidé d’uniquement travailler en freelance. Les critères qui l’ont dirigé vers ce choix sont nombreux. Premièrement, travailler en freelance est mieux en termes de rémunération, car la somme gagnée revient à la même que s’il travaillait en local, alors qu’il ne se déplace pas et qu’il ne dépense pas plus en nourriture.

D’autre part, cela lui permet également de développer ces autres activités, dont notamment sa carrière d’influenceur, qui lui rapporte beaucoup depuis 2020.

Enfin, cela lui permet de jouir de sa liberté.

« Je ne veux pas avoir à négocier ma liberté : demander des congés, demander des permissions, pour vivre ma vie. Je me sens mieux en freelance. Si on me demande de travailler en local, même si on triplait mon salaire, je ne le ferai pas, car je perdrai ma liberté, et elle n’a pas de prix »,

se justifie Nantenaina.

D’ailleurs, à part ses activités en freelance et sa carrière d’influenceur, Nantenaina n’a pas abandonné sa passion pour le beatmaking. A ses heures perdues, il écrit des chansons.

« Ça permet d’exprimer d’une manière plus vive ce que l’on ressent »,

dit-il.

La page de Nantenaina est actuellement sur le point d’atteindre les 100 000 abonnés.

*Pour des raisons d’anonymisation, Nous utiliserons des noms générés aléatoirement dans les articles